90% du commerce mondial est transporté par bateau. Toutefois, les navires ne représentent que 2 % des émissions mondiales liées à l’énergie. Le transport maritime semble donc être un moyen efficace et respectueux de l’environnement pour livrer des marchandises. Et cela reste effectivement vrai… jusqu’à ce qu’ils arrivent au port. Là, les choses se corsent et les navires rencontrent de NOMBREUX problèmes qui rendent l’ensemble du processus de livraison des marchandises inefficace, imprévisible et eco-nuisible. Aujourd’hui, les embouteillages de navires qui attendent pendant des jours pour accoster dans des ports encombrés se multiplient partout dans le monde.
Pourquoi un tel bazar ? La raison principale n’est pas liée au manque de données sur la situation portuaire, mais à l’accès à celles-ci, à leur disponibilité au moment critique et à leur diffusion aux acteurs concernés. Prenez le cas des pétroliers. Leur activité est dictée par des contrats de fret conclus par des traders qui peuvent décider au cours du dernier mille nautique de dérouter le navire en fonction de l’évolution du prix du pétrole. Ainsi, l’espace de mouillage limité en dehors du port de destination original et celui du port suivant subissent tous deux une pression accrue, les acteurs portuaires deviennent alors moins efficaces pour décharger les navires entrainant des retards imprévisibles pour tout le monde. Chaque acteur portuaire a tendance à travailler dans son propre silo de données sans partager son planning, ni la nature de sa cargaison ni toutes autres données qui pourraient être utiles aux autres acteurs. Rajoutez à cela les complications liées aux intempéries, les grèves de dockers, les blocages logistiques, les contrôles douaniers, les disponibilités des pilotes, les quarantaines, la géopolitique russe, les cargaisons sous embargo, le petit-déjeuner du capitaine, etc.
Ces ports inefficaces et malhabiles peuvent être rendus plus intelligents par la numérisation. Des solutions intelligentes existent pour optimiser leurs opérations et réduire leur impact environnemental. Ce qui est désormais effectué manuellement, par le biais de tableurs, e-mails, textos et autres appels téléphoniques, peut être numérisé et mis à la disposition de ceux qui en ont besoin en temps opportun. L’acteur central, celui qui devrait avoir accès au silo de chacun et pouvoir partager ces données avec les autres, c’est l’autorité portuaire. Les meilleures offres de numérisation sont développées en co-création avec les autorités portuaires et sont issues de partenariats public-privé adaptés. Le principal problème est de faire fonctionner tous les systèmes informatiques les uns avec les autres.
Une entreprise finlandaise, UNIKIE, a développé une solution opérationnelle appelée POLO (Port Flow Optimization). Celle-ci a été déployée dans une vingtaine de ports autour la mer Baltique, l’une des plus fréquentée au monde. Les ports sont devenus plus intelligents grâce à l’expertise de ses 500 intégrateurs et développeurs de logiciels. Les processus de flux portuaires complexes et principalement manuels ont été remplacés par des processus automatisés et numérisés utilisant des systèmes de communication de machine à machine, une intégration moderne et l’IA. La plate-forme POLO fournit une connaissance de la situation en temps réel avec une visibilité complète sur l’ensemble du processus portuaire et ses horaires prévus. Elle utilise des systèmes et des sources de données existants, publics et privés, et les intègre dans une application d’activité portuaire basée sur un écosystème ouvert.
SAI travaille avec UNIKIE dans les pays en dehors de la Baltique pour promouvoir sa solution de port intelligent capable d’intégrer tout système indépendant. Si vous souhaitez rendre vos opérations plus intelligentes, POLO pourrait être votre prochaine escale !