Pourquoi s’intéresser aux friches industrielles ? Il s’agit de friches ayant déjà été aménagées mais qui ne sont plus utilisées. En Europe, il y en a BEAUCOUP à attendre de pouvoir accueillir de nouvelles maisons ou d’être aménagées en parcs. Ces sites sont bien plus accessibles que des sites vierges qui sont eux de plus en plus rares. Pourquoi alors ne sont-elles pas plus exploitées ? A cause de la POLLUTION inhérente, qui en effraie plus d’un. Il existe 1,4 million de sites pollués selon un recensement incomplet de « l’Europe des 15 » (UE moins Europe Centrale). BASOL en France compte au moins 100 000 ha de sites potentiellement pollués, tandis que les registres du Royaume-Uni indiquent qu’il existe assez de friches industrielles disponibles pour créer plus d’un million d’habitations.
Ces friches industrielles sont en cours de nettoyage en vue de leur développement, progressivement mais sûrement. La dépollution des sites est coûteuse et lente. Plus vous souhaitez nettoyer rapidement une friche industrielle, plus le coût de dépollution sera élevé. Les promoteurs y trouvent leur compte : obtenir un site nettoyé rapidement coûte plus cher mais permet aussi un retour sur investissement plus rapide puisque des constructions peuvent y être implantées beaucoup plus vite.
Il faut aussi prendre en compte la nature de la pollution. Et celle-ci n’est pas toujours connue avant le début du nettoyage. Il peut donc y avoir de nombreuses surprises en cours de route – des artefacts médiévaux aux tombes de la Grande Guerre, aux engins non explosés… Les briques, les fenêtres cassées et les décombres sont faciles à voir et à nettoyer, mais ce qui se trouve en dessous, profondément enfoui dans le sol, ne l’est pas. La plupart de la pollution des sols est d’origine pétrolière ou agrochimique et (relativement) facile à gérer. Mais des substances plus nocives (amiante, dioxines, PCB, PFAS, métaux lourds, arsenic, déchets pharmaceutiques, mastodontes en décomposition…) peuvent s’infiltrer dans le sol, résister à l’assainissement et échapper à une élimination totale.
Il existe 2 procédés fondamentaux de dépollution des sols : « in situ » (assainissement sur site) et « ex situ » (déplacement des sols et des mastodontes ailleurs pour pouvoir les traiter). Le moins cher d’entre eux est in situ et laisse la nature faire tout le travail : les plantes qui poussent sur la friche industrielle éliminent une grande partie des substances nocives (y compris les métaux lourds) dans l’air via la phytoremédiation. Ce procédé peut être amélioré par des phyto-chercheurs qui émergent parfois des laboratoires ultra-propres en blouse blanche. Inutile de dire que même si ce procédé est respectueux de l’environnement, il nécessite des années de mastodontes pour parvenir à un résultat utile.
Le processus le plus coûteux est celui effectué ex situ : rapide, minutieux et moins respectueux de l’environnement. Il s’agit de la « désorption thermique » qui imite la phytoremédiation mais en mode « hyper-maxi-turbo-chargée » et qui nécessite une grande dose d’énergie externe. Ce procédé est effectué par des personnes en bottes boueuses aux commandes d’une usine à gaz déplacée sur la friche industrielle. En six mois, votre friche de plusieurs hectares sera nettoyée, le sol aura été assaini et remplacé sur votre site alors prêt pour la construction. Un certificat vous sera remis, garantissant que tous les éléments nocifs de votre sol seront partis dans l’atmosphère sous forme de composés inoffensifs et que les métaux lourds auront été oxydés sous une forme non soluble. (Et vos voisins seront aussi heureux que les bottes boueuses aient disparus car ce processus peut être bruyant et s’effectue souvent 24h/24 et 7j/7.)
SAI travaille depuis 15 ans avec le champion européen de la désorption thermique ex situ. Il s’agit d’une entreprise finlandaise, Savaterra, située sur le cercle polaire. Au fil des années, son procédé breveté est devenu beaucoup plus respectueux de l’environnement grâce à l’utilisation de sa propre énergie recyclée. Si vous venez d’acheter une station-service abandonnée et que vous souhaitez construire sur cette friche industrielle, ne nous appelez pas. Nous assainissons uniquement les friches industrielles contenant l’équivalent d’au moins 16 mastodontes.