Les critiques de l’UE ne manquent pas lorsqu’il s’agit de qualifier sa bureaucratie et ses règles labyrinthiques. C’est l’une des raisons invoquées par les Britanniques pour la quitter. Cependant, même les rosbifs admettent son leadership mondial dans l’établissement de normes. S’il n’existe aucune règle ou norme sur un sujet en particulier, il y a fort à parier que l’UE en concevra une pour permettre à ses 27 membres de se creuser la tête et de trouver un compromis approprié. L’UE est donc devenue la norme en matière d’établissement de normes.
L’ESG n’est et ne fera pas exception à la règle de la réglementation. Qu’est-ce que c’est ? Eh bien, l’ESG est censé être un cadre de réglementations environnementales, sociales et de gouvernance qui affectera presque tous les investissements et la prise de décision des entreprises. Rien que ça. Nous n’examinerons qu’un seul aspect (mais pas des moindres), de l’« E » d’ESG, car il contient une partie obligatoire (une « directive » en langue UE) sur la façon dont les entreprises doivent fonctionner en 2022. Et 2022, c’est maintenant.
Cet aspect concerne les bâtiments, leur rénovation pour les économies d’énergie et la décarbonation. Quelque 220 millions d’unités immobilières (85 % du parc de l’UE) ont été construites avant 2001. La plupart sont des passoires énergétiques (44 % de l’énergie totale de la France est consommée uniquement par les résidences) et doivent être rénovées pour répondre aux exigences du « Pacte Vert » de l’UE. Les entreprises et les institutions financières possédant de portefeuilles immobiliers importants doivent faire preuve de diligence raisonnable et établir un reporting régulier sur ce qu’elles prévoient en matière de rénovations.
Et elles doivent le faire maintenant.
Bien que les entreprises aient lentement pris conscience de la nécessité d’inclure l’ESG dans leurs rapports d’entreprise au cours des 20 dernières années, elles l’ont fait pleines de bonnes intentions, mais de façon très largement laxiste. Il y a un manque total de cohérence entre ce qui est rapporté et ce qui devrait l’être. Les nouvelles réglementations européennes obligent les entreprises à évaluer la durabilité de leurs investissements. Or, le vrai problème c’est que les entreprises ne savent pas grand-chose de leurs propres biens immobiliers – elles se sont penchées uniquement sur la façon de gagner de l’argent en les achetant et en les revendant. Lord Samuel, un magnat de l’immobilier, a déclaré il y a 70 ans qu’« il y a trois choses qui comptent dans l’immobilier : l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement. » A part une page Excel pour comptabiliser les avoirs, peu de choses ont changé.
Ainsi, ces propriétaires fonciers et ces banques doivent rapidement se débrouiller pour pondre un rapport complet sur leurs actifs et ce qu’ils vaudront après avoir traité le « E » en ESG.
Mais fort heureusement, la technologie peut leur venir en aide. Une entreprise, au moins, SkenarioLabs, leur a trouvé une solution. La particularité de SkenarioLab est qu’elle utilise l’IA et des algorithmes avancés pour calculer les données énergétiques des immeubles pour évaluer leur impact environnemental et leur exposition aux risques climatiques. Elle a résolu le défi majeur du reporting ESG, à savoir, pouvoir calculer les besoins de l’ensemble d’un portefeuille immobilier même si les données existantes sont limitées, obsolètes ou insuffisantes. SAI travaille avec SkenarioLabs en France et en Suède pour présenter sa solution aux banques et aux propriétaires fonciers. S’il y a des courants d’air dans votre maison, ne nous appelez pas. Mais si vous avez besoin d’un plan de rénovation durable, complet et spécifique à votre principauté ou pour les quelque 1000 unités immobilières de votre portefeuille, nous serons heureux de vous aider.